Avantage pour les collaborateurs – des prestations plus élevées à la retraite

Comment de meilleures prestations de prévoyance rendent les établissements hôteliers et gastrono-miques plus attrayants aux yeux des employé·e·s

L’hôtellerie et la restauration manquent de main-d’œuvre qualifiée et ce, depuis un bon moment dé-jà. Il est donc d’autant plus important que les établissements se positionnent sur le marché de l’emploi comme des employeurs attractifs. En matière salariale, de bonnes prestations de la caisse de pension sont un aspect financier important pour les employés. La caisse de pension est le principal actif de la plupart des employés.

Pour les collaborateurs travaillant à temps partiel, le salaire assuré est souvent tellement bas que seuls de petits montants peuvent être épargnés auprès de la caisse de pension. Et pour ceux qui perçoivent des salaires plus élevés, il est intéressant de mieux assurer le salaire auprès de la caisse de pension pour maximiser l’épargne. C’est là précisément qu’interviennent les solutions de prévoyance étendues de la Caisse de pension GastroSocial.

Dans cette interview, Pascal Jaeggi, Responsable Team Service extérieur et conseiller clientèle à GastroSocial, explique les avantages et les possibilités pour des prestations plus élevées à la retraite, pour les collaborateurs comme pour les collaborateurs cadres.


Pascal Jaeggi, beaucoup de personnes travaillent à temps partiel dans l’hôtellerie et la restauration. Quel impact cela a-t-il sur l’épargne auprès de la caisse de pension ?

Conformément à la loi, une déduction de coordination fixe, d’un montant de CHF 25’725.– actuellement, est prélevée sur chaque salaire annuel, indépendamment de son montant. Le reste du salaire est assuré auprès de la caisse de pension. Chez les personnes travaillant à temps partiel et ne percevant qu’un modeste salaire, il en résulte que seules des prestations très faibles sont assurées. Il arrive même que le seuil d’entrée de CHF 22’050.– pour un salaire annuel ne soit pas atteint. Cela signifie que la personne salariée n’a pas l’obligation de s’affilier à une caisse de pension et qu’aucun avoir de vieillesse n’est constitué auprès d’une telle caisse.


Quel soutien peut apporter ici l’employeur ?

Pour commencer, il est important que les employeurs soient conscients de cette situation. Je pense qu’en la matière, nous avons aussi, en tant que caisse de pension, l’obligation de faire un travail d’information. L’employeur a différentes possibilités pour mieux adapter la solution de prévoyance du 2e pilier aux besoins des employés. Les deux solutions les plus fréquentes sont soit un meilleur plan de prévoyance avec des prestations supérieures (Uno Plus, p.ex.) ou la non-application de la déduction de coordination Uno Integral Basis, p.ex.). Dans les deux cas, la rente de vieillesse future sera plus élevée. Cette dernière est financée par des cotisations supérieures à charge des employeurs et des employés. Il est donc logique d’impliquer les employés dans le processus d’élaboration du plan.


Et quel est l’avantage de meilleures prestations de vieillesse pour les salaires plus élevés ?

Le plan de base selon la CCNT n’assure que les parties de salaire jusqu’à CHF 88’200.–. Les parts de salaire qui dépassent ce montant ne sont pas assurées. Pour combler cette lacune, il est recommandé de relever la limite supérieure de salaire (avec le plan de prévoyance Uno Top, p.ex.). Le financement est assuré par des déductions salariales plus élevées durant l’activité lucrative. Il en résulte aussi que le salaire annuel indiqué sur le certificat de salaire est plus bas. C’est également intéressant d’un point de vue fiscal.


Au sein d’un établissement, les collaborateurs sont souvent embauchés sous des conditions très diverses : certains travaillent à temps partiel, d’autres sont auxiliaires ou collaborateurs cadres. Pouvez-vous nous donner un exemple qui montrerait comment un établissement avec différents rapports de travail peut offrir de meilleures solutions de prévoyance à l’ensemble de son personnel ?
La branche est très diverse et les solutions le sont tout autant. Je pense que la recherche d’une solution sur mesure est ici le mot-clé. L’important est de toujours définir clairement les groupes de personnes. Il est tout à fait possible de conclure des plans différents pour chaque cercle de personnes au sein du personnel (les collaborateurs cadres et les collaborateurs à temps partiel, p.ex.). Des plans de prévoyance plus étendus peuvent aussi être un bon moyen supplémentaire de récompenser les collaborateurs de longue date pour leurs années de service. Ainsi, à partir de la 3e année de service, les collaborateurs peuvent être assurés avec la solution de prévoyance Uno Plus, qui offre une meilleure couverture. Même si les possibilités sont nombreuses, je recommande néanmoins d’opter pour une solution simple, en limitant les cercles de personnes à deux ou trois au maximum.

Quand les prestations de prévoyance sont plus élevées, les primes et les déductions salariales le sont également, pour les employeurs comme pour les employés. Les employeurs peuvent toutefois mettre en place une solution dans laquelle ils prennent en charge la prime additionnelle, ce qui permet aux collaborateurs de profiter de meilleures prestations de prévoyance sans voir augmenter les déductions salariales à la fin du mois. Il s’agit là d’une prestation extra-salariale tout à fait attrayante pour les collaborateurs. Au final, tout est clairement une question de budget. GastroSocial se tient volontiers à disposition pour d’éventuelles comparaisons.

Pascal Jaeggi travaille à GastroSocial depuis plus de quatre ans et dirige le service extérieur, compétent en matière de conseil aux grands comptes. Économiste d’entreprise, il est également expert dipl. en caisses de pension. Ses connaissances en matière d’assurances et de caisses de pension sont très étendues. Il travaille dans le secteur de l’assurance depuis une quinzaine d’années.